Le répulsif anti-jeunes qui émet des ultra-sons a été interdit par le justice, est-ce la fin du mosquito ? La justice a interdit l’usage du boîtier électronique anti-jeunes à un particulier d’un village situé en Bretagne, jugeant que « l'appareil constituait une gêne auditive pour toutes les personnes ».
La justice a en effet interdit le boîtier « anti-jeunes », qui émet des sons audibles uniquement par les jeunes, et qui avait été installé par un particulier de la petite commune de Pléneuf-Val-André situé dans les Côtes d'Armor en Bretagne. Le tribunal des référés de Saint-Brieuc a donné raison à une association de commerçants de la ville qui estimaient que ce boîtier faisait fuir les clients et qu’il présentait des risques pour la santé.
Le « Mosquito », ainsi désigné outre-manche, émet des ultra-sons audibles seulement par les adolescents. Des ministres et le PS ont par ailleurs demandé le retrait de la vente de ces émetteurs. Des collectivités, des bailleurs ou des syndics s’apprêteraient même à mettre en place ce répulsif contre les jeunes, sous la forme d’un boîtier émettant des sons suraigus perceptibles par leurs seules oreilles. Le but est d’empêcher les regroupements de jeunes, par exemple dans les cages d’escalier, dans la rue ou devant des commerces.
Ces boîtiers, commercialisés sous la marque Mosquito ou Beethoven, « présentent des risques évidents pour la santé, par exemple pour les femmes enceintes ou les jeunes enfants » estime le PS, qui précise que « ce type de dispositif tend à criminaliser la jeunesse, en assimilant tous les jeunes à des voyous ou des délinquants, et compromet le dialogue entre générations, entre voisins et entre quartiers. Sa généralisation est susceptible d’augmenter encore la violence des rapports sociaux et la dégradation des relations avec les jeunes. »
Les commerçants de Pléneuf-Val-André ont donc obtenu gain de cause et le particulier qui avait installé cet émetteur pour faire fuir les jeunes qui se trouvaient rassemblés devant chez lui va devoir l'enlever. Le tribunal de Saint-Brieuc a reconnu le « trouble anormal de voisinage ». Selon la justice, le boîtier anti-jeunes constitue « une gêne auditive pour toutes les personnes ». De plus le particulier qui avait installé l’appareil devra verser 2000 euros d'indemnités.
Commercialisé en France depuis 2006, le boîtier est vendu 950 euros l'unité avec comme slogan commercial, « Un son qui adoucit les mœurs ». L’avenir du Mosquito en France semble bien sombre tout d’un coup.