Les capacités de lecture des jeunes garçons pourraient s’améliorer quand leur enseignante est une femme, d’après ce qu’a montré une étude canadienne. Cette étude remet donc en question la politique de certaines écoles qui embauchent des enseignants masculins pour améliorer les capacités de lecture des garçons.
Herb Katz, un professeur d’éducation à l’Université d’Alberta au Canada, a réalisé une expérience sur 175 garçons de primaire, identifiés comme étant des lecteurs en la lecture 30 minutes par semaine, pendant 10 semaines.
En moyenne, les enfants qui étaient assistés par une femme ont vu leur capacités de lecture davantage s’améliorer après 10 semaines de travail, que ceux qui étaient assistés par des hommes.
Herb Katz a déclaré que l’étude, publiée dans le journal américain Sex Roles, pourrait conduire les personnes responsables des politiques d’éducation dans des pays tels que l’Australie et la Grande-Bretagne, à repenser les directives qui demandaient à ce que davantage d’enseignants masculins soient embauchés pour donner des modèles masculins aux garçons qui éprouvaient des difficultés dans l’apprentissage et la pratique de la lecture.
« Cette étude nous montre que la façon dont les gouvernements répondent à ce problème de lecture chez les garçons avec des politiques de la sorte est peut être trop rapide et un peu trop simple » a déclaré Herb Katz.
Les garçons et les filles entrent à l’école maternelle avec des capacités de lecture similaires a indiqué Herb Katz, mais à la fin du CE1 les garçons ont des niveaux de lecture moins élevés que les filles. On ne sait pas encore exactement pourquoi.
« Nous ne savons pas grand chose à propos des garçons et des difficultés qu’ils éprouvent à apprendre la lecture ».
Les garçons recrutés pour l’étude venaient de 12 écoles différentes de la ville de Winnipeg, dans la province canadienne de Manitoba.