L’idée selon laquelle les petites filles aiment le rose et les petits garçons le bleu semble avoir une base scientifique d’après une étude qui a montré que la préférence pour certaines couleurs des individus dépendait largement de leur sexe.
Les scientifiques ont découvert que les femmes avaient tendance à préférer le rose alors que les hommes préfèrent le bleu, et que la différence entre les sexes pouvait résider dans les gênes plutôt que dans l’éducation.
Les garçons aiment le bleu, les filles aiment le rose, et on ne peut rien y faire, d’après les déclarations de chercheurs lundi, à la suite d’une des premières études qui visait à montrer scientifiquement que certaines préférences de couleur étaient liées au sexe.
Les chercheurs ont déclaré que ces différences pouvaient être dues à l’évolution, au cours de laquelle les femmes ont développé une préférence pour les couleurs rougeâtres associées aux fruits bien mûrs et aux visages en bonne santé.
Les études récentes ont suggéré qu’il y avait une préférence universelle pour le bleu, et il n’y a pas eu de preuves précédemment montrant que les différences de sexe avaient une importance dans le choix des couleurs, d’après Anya Hurlbert, une neuro-scientifique de l’Université de Newcastle qui a dirigée l’étude.
« Nous pensons que cette différence de sexe provient de la spécialisation fonctionnelle spécifique aux sexes dans la division du travail. Il y a des raisons biologiques à la préférence des couleurs rougeâtres ».
L’étude enquêtait sur l’idée ancienne selon laquelle les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes préférences de couleur. C’est la première étude à montrer qu’il y a une base scientifique à l’idée que les filles sont nées avec une affinité particulière pour les couleurs roses.
Les chercheurs Anya Hurlbert et Yazhu Ling l’Université de Newcastle ont déclaré que malgré la preuve qu’il existe des différences entre les sexes en terme de capacités visuelles, il n’y avait pas de preuve déterminante qui permettrait de dire que les différences de sexes influençaient les préférences de couleurs.
« Ce fait est peut-être surprenant étant donné la prévalence et la longévité de l’idée selon laquelle les filles diffèrent des garçons car elles préfèrent le rose » ont-il déclaré dans le journal Current Biology.
Anya Hurlbert a recruté 208 personnes ayant entre 20 et 26 ans pour l’étude et les a soumis à une batterie de tests pour déterminer leurs couleurs préférées.
Dans cette étude, les chercheurs ont demandé à un groupe d’hommes et de femmes de regarder près de 1000 couples de rectangles colorés sur un écran d’ordinateur dans une pièce sombre et de choisir ceux qu’ils préféraient le plus rapidement possible.
Après quoi Anya Hurlbert et ses collègues ont placer les résultats le long du spectre chromatique et ont dévouert qu’alors que les hommes préfèrent le bleu, les femmes gravitent entre la fin la plus rosée du spectre bleu.
« Les femmes ont un modèle très clair. Il est très faible dans les régions jaunes et vertes, et il augmente jusqu’à atteidnre un pic dans les régions violacées et rougeâtres » a-t-elle déclaré.
Anya Hurlbert pense que la préférence des femmes pour le rose pourrait avoir évolué à partir d’une préférence d’origine naturelle et universelle pour le bleu.
« Quand on regroupe toutes ces couleurs, on obtient les couleurs qu’elles aiment intrinsèquement c’est-à-dire un rouge bleuté, qui est une sorte de mauve ou de rose » a-t-elle ajouté.
Pour les hommes, penser à des couleurs est quelque chose de moins important car en tant que chasseur ils ont besoin de viser quelque chose de sombre et de tirer dessus a indiqué Anya Hurlbert.